C'est durant une nuit froide et sèche que je suis né et c'est durant une nuit semblable que le dragon me prit ma famille. Ma mère, mon père et moi-même étions en marche depuis quelques lunes en direction de Hoelbrak et malgré les progénitures de glace et les bêtes sauvages nous avancions sans jamais regarder en arrière. Le vent du nord guidait nos pas en direction de Hoelbrak. Mais alors que nous approchions, nous fûmes encerclés par des fils de Svanir. Malheureusement, la marche et le froid surnaturel de cette nuit -là avaient affaibli mes parents.
Les fils furent mis en déroute, mais cette victoire coûta la vie à mon père. Et lorsque ma mère et moi avions atteint les Contreforts du Voyageur, nous fûmes recueillis par une chasseuse. Mais au levé du jour, je fus le dernier représentant de la famille des FIRCAIANDLAT.

La tragédie de la mort est en ceci qu'elle transforme la vie en destin - André MALRAUX

A cette période de l'année les Contrefort du Voyageur étaient envahis par un ébullition amenée par les festibières et la grande traque. Une rumeur courait comme quoi cette année la grande traque serait très intéressante, ce qui provoquait cette agitation. Mais parmi tout les Norns enjoués, deux norns avançaient sereinement,ils étaient comme imperméables à toute cette excitation. L'un était un brun, de forte constitution et l'air assez jeune, il devait avoir autour des 18 ans. L'autre était une femme qui devait avoir dans la cinquantaine mais qui en paraissait dix ans de moins. Sa chevelure rousse rayonnait comme la crinière d'un lion, et son tatouage sur le visage, des ailes noires, montrait sa dévotion au corbeau et à sa sagesse. Ils se dirigeaient en dehors de toutes ces perturbations, pour réussir à avoir une discussion audible car ce que la norn avait à dire était très important puisque cela concernait leur commerce.
-Vag, tu vas aller à Hoelbrak me chercher du fer et de quoi refaire des flèches. Je n'en ait plus et il nous en faut impérativement si on veux vendre quelque chose aux festibières. Quant à moi je vais livrer de la nourriture au cœur du loup.
La voix de la norn était douce, on aurait dit qu'elle chantait lorsqu'elle parlait. Cette voix devait être unique chez les norns. Mais aussitôt la Norn avait donné les directives le jeune norn acquiesça de la tête et parti.
-Vag ! Avant même que le Norn ne se retourne elle ajouta. Fais attention à toi.
-Toi aussi Ysolda .
La réponse du jeune norn était accompagnée d'un petit geste de la main où il ne laissait que son index et son majeur levés. Et de là il faisait un mouvement demi circulaire qui débutait en haut de son arcade et finissait en direction du ciel. Cette mimique amusait la norn. Depuis qu'elle l'avait recueilli dans la neige une rude nuit froide et sèche, elle l'avait élevé comme un fils qu'elle n'avait jamais eu. Il avait 7 ans cette nuit là et déjà ce petit bout de Norn était rongeait par la colère, la rage et la fureur. Cela a pris du temps mais elle avait réussi à apaiser la colère de ce jeune Norn comme elle avait réussi à apaiser la sienne il y à des années lorsqu'elle avait perdu son mari. Et comble de la tragédie, c'était pour la même raison que Vag, les fils de Svanir.

Alors qu'il marchait, le jeune norn pensait à toutes ces années qu'il avait vécu auprès de la vielle Ysolda. Elle lui avait appris à forger des armures et à cuisiner.  « Avant de savoir forger une armure qui protège ses alliés, il faut savoir leur remplir la panse ». c'était un des dictons favoris de la vieille lionne. Mais le plus important c'est que durant toutes ces années elle avait réussi à lui soigner une blessure très grave au cœur, celle de la mort de ces parents. En effet tout comme Ysolda les fils de Svanir lui avaient pris des êtres chers. Cette nuit là était marquée à vie dans sa mémoire, mais grâce à cette vielle lionne, il avait pu apaiser sa haine. Et c'est pour cela qu'il tenait à elle plus que tout maintenant, c'est une seconde mère pour lui, elle l'avait protégé et élevé. Pour cela il ne l'a remerciera jamais assez...

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A cette époque de l'année la forêt de Boréalis est empli de gibier. Ysolda se disait à elle-même que cette année la chasse avant la grande traque sera très prometteuse. Sous ces grands arbres fin, un calme féerique régnait. On entendait seulement les bruits de pas des animaux et d'Ysolda. Ce cadre était idéal pour une chasse... Dommage pour elle, Ysolda devait impérativement livrer ces plats aux chamanes. Elle en profitera sûrement au retour. Alors qu'elle s'imaginait chasser le cerf, le sentier plat commencer légèrement à se transformer en pente douce et plus elle avançait plus la pente commencée à se prononcer. A ce moment-là, Ysolda lâcha un soupir d'apaisement, elle arrivait au cœur du loup. Des dizaines de loups étaient réuni au pied de la formation rocheuse ressemblant à une dans de loup et au milieu d'eux des Norns vêtus de peau de loup et de tissu vert muni de capuchons, ceux-là était les chamanes, et d'autres Norns qui devaient être des voyageurs venus prier l'esprit du loup.
-Holà ! J'apporte les plats que vous aviez commandés !
-Ah ! chevelure de feu  !
Sur ces mots, Ysolda s’arrêta net. Son regard, si doux de nature, était devenu celui d'un bête enragée. Ses mains étaient serrées comme si elle retenait une envie meurtrière dirigée contre le chamane.
-Ne m’appelait pas ainsi vieil ermite! Ces étaient aussi cinglant que l’entre choc de deux épées.
-excusez moi Ysolda. Je suis vraiment navré.
Le chamane avait adopté une posture très spéciale en prononçant cela. Il avait les mains mises en avant et il décrivait une sorte de sphère. En voyant Ysolda avançait sans le regarder, le vieux chamane continuait cet gestuel tout en déblatérant des excuses de plus en plus solennelles, comme si sa vie dépendait de la qualité de celle-ci. Mais lorsqu'elle fut devant lui, sa respiration se coupa. Puis lorsqu'elle dirigea un objet vers lui, il fit un bond en arrière et mit la main sur sa dague. A son grand étonnement, Ysolda le regarda d'un air totalement stupéfié. L'objet tendu n'était pas une arme mais les plats commandés.
-Et bien pour un vieux loup vous êtes aussi agile qu'une panthère ! Dit Ysolda avec un grand sourire, qui symbolisait son amusement face à la réaction du chamane.
-Désolé, mais en vous voyant arrivé ainsi j'ai cru...
Un bruit de branche cassée attira l'attention de tout le monde, les chamanes, les loups, les quelques Norns passant par là et d'Ysolda. Non pas que ce bruit fût étrange vu que la forêt était juste à deux pas du cœur, mais le fait qu'il y ait plusieurs bruits de branches qui se casèrent en même temps, ça c'était inhabituelle. Malheureusement pour nos Norns, l'origine de ces bruits était nettement moins inhabituel lorsque l'on connaît ce qui se cache non loin du cœur .

Une fois le poste de garde de l'est passé, Vag marchait sur la galerie de Bilrost. Ce grand pont orné de hache en guise de barrière latérale montrait la bravoure Norn. Sur la droite on pouvait voir le sanctuaire du loup, ainsi qu'une partie des statues de glace qui se trouvait à son entrée. Les quatre temples avaient à leur entrée des statues de glace représentant les esprits qui ont permis aux Norns d'être sauvés de l'extinction. Les échos de la Place du commerce commençaient à arriver aux oreilles de Vag. Toute cette agitation montrait la fierté que les marchands ont pour leurs produits. Mais avant d'arrivée à la place, le jeune Norn devait monter la grande Butte. Une fois monté, on tombait nez à nez avec la Grande Loge de Hoelbrak, ici y était entreposée la dent de Jormag. Relique qui montre que le dragon pouvait être blessé donc il pouvait être tué. Mais Vag ne voulait pas perdre de temps, plus vite il aurait acheté le métal et le bois dont Ysolda avait besoin plus vite il pourrait partir faire un tour dans la forêt pour s’entraîner à l'épée pour la Grande Traque. Comme à son habitude la Place était aussi mouvementée qu'une fourmilière, cette caractéristique devait être la même à toutes les Places commerçante du monde, mais ici l’écho créait par le bâtiment amplifié considérablement l'agitation constante du lieu. Entre les marchands qui vantaient la qualité de leurs produits et les acheteurs qui se vantaient ou se plaignaient de leurs affaires, Vag avançait d'un pas militaire vers un marchand. Ce marchand était d'un certain âge, mais sa carrure disait qu'il avait encore la force de terrasser un ou deux minotaures adultes à mains nues.
-Salut le vieux !
-Ah Vag ! Comment va mon petit client favoris !
Le sourire du marchand renforçait ces rides déjà assez marquées et sa canine en or. Il avait perdu cette canine lorsqu'il avait affronté une dizaine de guivres de glace au nord des Contreforts du Voyageur, aux alentours du passage du chasseur. Cette confrontation lui avait aussi donné quelques belles cicatrices sur les bras et deux mois de convalescence.
-Oui c'est ça. Dit plutôt que tu aurais préféré voir Ysolda.
-Mais non...quoique... que veux-tu Vag ?
-de quoi faire des flèches ,un peu de bois pour le feu et du fer prêt à forger.
-A que c'est bizarre tout est déjà prêt?!
-Ysolda avait déjà tout commandé …
-Tu sais bien comment elle est, toujours une longueur d'avance sur sa proie.
-Oui '' mais c'est grâce au corbeau qu'elle sait tout ça '' …
-Ne soit si hautain quand tu parles des esprits, dois -je te rappeler qu'ils nous ont sauvé !
-Oui, mais que font ils maintenant ?
-...encore tes parents ?
-Tiens voilà la somme habituelle.
Vag lança une bourse au vieil homme, qui la réceptionna avec difficulté. Il fit un demi-tour et marcha en direction de la Butte. En arrivant devant la Butte un homme affolé le bouscula. Il était à bout de souffle, le regard rempli de terreur il se mit à crier :  « Les Fils de Svanir attaquent le cœur du loup ! »
A ces mots Vag se mis à accélérer sa marche. Plus vite. Il se mit à courir. Plus vite ! Il se mit à avoir une allure de course. En lui une seule pensée lui venait, celle de cette nuit et une envie, que le passé ne se reproduise pas.

Depuis qu'il avait quitté Hoelbrak l'allure de Vag n'avait pas changé. Même à bout de souffle, il continuait à courir. Quand il vit la descente qui menait au cœur, il commença à avoir de l'espoir mais lorsque l'odeur du feu et des cendres arriva jusqu'à son nez.... la peur revint. En face de lui des loups, des Norns et des fils de Svanir étaient mort. Il continua à scruter la zone tout en avançant à pas modéré, comme s'il marchait sur un feu ardant. Puis il remarqua une norn à la chevelure rousse adossée contre un arbre, elle avait sa main posée en dessous de sa poitrine de manière à ralentir une hémorragie. Il courut et prit la Norne dans ces bras.
-Tiens le coup Ysolda des soigneurs arrivent.
La voix de Vag était plus empli de peur que jamais. Sous ses yeux la même scène et la même sensation d'impuissance. Il commença par se haïr lui-même pour cette impuissance. Puis la voix douce de Ysolda arriva jusqu'à lui.
-Ne t'en veux pas Vag, j'aurais dû être plus prudente et prendre plus de flèches.
-Ne parle pas...
-Durant ces douze dernières années tu m'as montré ce que c'était d'avoir un fils et je t'en remercie...
-Ne parle pas et attend les soigneurs... tout ira bien et on ira chasser ensemble après.
Le temps passé de moins en moins vite, tout autour de lui paraissait aller au ralenti. Dans ces bras Ysolda blessée, entouré de nombreux morts. Au fond de lui il se mettait à prié le loup pour qu'il sauve Ysolda, mais aucun signe d'une réponse. Puis dans dernier élan, Ysolda regarda Vag droit dans les yeux et lui donna ces quelques mots qui avaient marqué ces dernières années. Ces mots symbolisaient toute l'affection qu'elle avait pour lui, l'affection d'une institutrice, d'une tutrice, d'une mère. Puis elle tendit sa main droite vers le visage de vag en levant l'index, mais avant même qu'elle l'ait touché, la main de la guerrière retomba. A ce moment-là, un sentiment d'impuissance, de haine, de fureur et de colère envahit Vag. Dans ses bras se trouvait Ysolda le sourire aux lèvres, les yeux fermés, mais contrairement au sommeil la norn ne respirait plus. Puis il remarqua des gouttes d'eau qui tombaient de son visage... des larmes.
Au milieu des bois proches du cœur du loup tous les animaux de la forêt furent témoins de la longue plainte d'un Norn. Un cri de rage, de haine, de tristesse. A 'instar de loup ce cri symbolisait l'annonce de la mort d'un congénère. Ce cri fut long, mais durant tout le temps que la plainte dura les animaux continuèrent de l'entendre, par respect pour la créature qui la faisait, mais aussi pour honorer l'esprit du mort. Puis le cri se tue, et du fond des bois les créatures furent envahies par un sentiment de peur. Une aura de fureur et de haine se répandait dans toute la forêt de Boréalis. Cette aura provenait d'un Norn qui tenait dans ses bras une Norn à la chevelure rousse. Le regard tourné vers le ciel, un regard empli de rage. Une respiration lente. Et comme pour annoncer une déclaration de guerre, le Norn poussa un dernier cri en direction du ciel. Un cri chargeait de rancœur, de haine. Et contre lui il serrait fortement le corps de la Norn comme pour justifier cette déclaration de guerre faite aux cieux.

Le lendemain de l'attaque des fils de Svanir au cœur du loup, au pied du vallon près de Hoelbrak. Vag se tenait devant le bûcher funéraire d'Ysolda. Il était avec le vieux marchant de la veille et quelques autres Norn. Il prit une grande inspiration et il entama le récit du dernier combat de sa seconde mère, comme il l'avait fait lors de celui de ses parents la dernière fois. Puis un chamane continua la cérémonie en chantant, ajoutant l'huile puis mettant le feu au bûcher. De l'instant où l'on avait mis le corps d'Ysolda avec les ornements jusqu'à ce que tout fut devenu cendre, Vag resta droit, le regard fixé vers Ysolda. Quand il fût le dernier à rester, Vag laissa couler quelques larmes et entama un dernier dialogue avec Ysolda.
-A partir de maintenant, je vais tout faire pour me venger des fils de Svanir qui t'ont volé a moi comme ils l'ont fait avant avec mes parents. Puis j'irais voir Jormag. Et je lui ferais payer pour toutes les souffrances dont il est l'origine, pour moi et les Norns. Et je jure sur ma vie que je ferais tout cela sans implorer les esprits qui n'ont même pas voulu te sauver.
Sur ces mots il essuya ses larmes du dos de sa main droite. Il referma sa main gauche sur le parchemin qu'il tenait. On pouvait voir sur ce vieux parchemin un sceau en cire qui retenait un petit bout de tissu. Ce sceau était composé d'une épée ailée sur un fond qui ressemblait à une étoile des vents. Et devant lui comme un dernier au revoir une légère bourrasque de vent fit voler la cendre, qui prit une forme humaine et les quelques braises qui restaient du bûcher formaient une chevelure écarlate. Et comme si l'esprit d'Ysolda était en face de lui, il remarque que la forme lui fit la même mimique qu'il faisait à Ysolda pour lui dire à plus tard. Puis une autre bourrasque, plus forte, fit partir la forme.

Un corbeau survolait la forêt de Boréalis. Une petite Norn courait pour échapper à un moa enragé. Elle avait tenté de lancer un sort de feu, mais bien qu'elle ait réussi à lancer le sort sa puissance à tout juste suffit à attirer l'attention du moa et à l’énervé. Prise de panique elle s'était mise à courir et le moa assuré de la faiblesse de l'agresseur la pris en chasse. Elle courait aussi vite qu'elle le pouvait, malheureusement pour elle n'avait pas vu la racine et trébucha. Elle se tourna et se retrouva nez à nez avec le moa. Elle recula en se traîna mais derrière elle, il y avait un arbre. Elle était terrorisée. Elle ne pouvait plus bougeait. Elle se mit à prier pour qu'un esprit vienne et la sauve, mais rien. Le moa préparait la façon dont il allait la tuer, quand il reçut un caillou sur le flanc.
-Et le piaf ramène ta sale face de jotun ici au lieu de faire peur à cette fille.
Comme réponse à la voix de l'inconnu le moa se précipita vers elle. Puis alors que le moa avait disparu de sa vue depuis quelques secondes, d'un unique bond le corps du moa atterrit aux pieds de la jeune Norn. Un léger cri lui avait échappé.
-Comment vas-tu ?
Au lieu d'un grand chevalier Norn en armure, devant elle se tenait un enfant qui avait sûrement le même âge qu'elle. Il était brun et assez beau, mais son regard était empli d'une émotion qu'elle ne connaissait pas. Alors qu'elle regardait muette le jeune Norn, ce dernier regardait la carcasse.
-Aller encore un petit ragoût de moa ce soir. C'est la vieille lionne qui va être contente.
Sans même qu'elle ait eu le temps de lâcher un mot l'autre enfant pris la carcasse du moa et la traîna. Pour seul au revoir le garçon lui fit un signe avec sa main gauche, un mouvement demi-circulaire partant de son arcade gauche.
Ce jour la elle resta contre l'arbre pendant des heures en pensant à ce jeune garçon qui en un seul coup avait réussi à tuer le moa. C'est depuis ce jour que Freya se dit qu'elle ferait tout pour que ce jeune garçon inconnu n'est plus jamais à la sauver.

Depuis toute petite ma famille me parle d'un grand destin qui attend cette famille. Il paraît que mon ancêtre Aaron Ombredansante aurait créé une brigade, qui a affronté les destructeurs. Son histoire est écrite dans un journal de guerre qu'il tenait. Maintenant ce livre est dans un coffre de la maison. Mon père aurait dû accomplir ce Destin, mais alors que j'avais 8 ans mon père est mort d'une terrible maladie orpheline. Sur son lit de mort, il m'a fait jurer de tout faire pour assurer les dires d'Aaron. Il est donc de mon devoir de faire renaître la Brigade des ailes noires.

-Eh Grand frère ! Tu peux me montrer comment on se bat ?
-Pourquoi tu veux savoir ça ?
-Et bah je sais ce que vais faire plus tard !
-Ah et tu veux faire quoi plus tard !?
-Quand je serais grande je veux devenir Séraphine !
...

Dans le coin d'une ruelle sombré un homme se réveille en sursaut. Il est grand avec une carrure montrant qu'il est entraîné aux combats. Il possède des vieux vêtements de tissu couleur ébène. Un capuchon rabattu sur sa tête recouvre une partie de son visage. Cet homme s'était relevé avec une certaine difficulté.
-La dernière mission m'a donné pas mal de difficulté et de bleu cette fois-ci la prochaine fois qu'un commanditaire me dit ça risque d'être difficile je refuse net. Même pour une centaine de pièces d'or, je refuse.
-Et grand frère !
A ces mots l'homme se retourna en direction de la voix. Ce n'était qu'une fillette d'une famille moyenne a en jugé à ces vêtements. Elle courrait après un autre enfant, un garçon légèrement plus âgé. Ces enfants firent remonter en lui de lourds souvenirs. Ceux de sa sœur et lui faisant comme ces enfants. Courant et jouant sans faire attention aux autres passants. Depuis qu'elle avait disparu, il n'avait plus de famille. En effet, ses parents étaient morts alors qu'il n'avait que 7 ans. Lui et sa sœur avaient vécu dans la pauvreté. En cachant ces activités à sa sœur, il volait de la nourriture et des bourses pour survenir à leurs besoins et afin que sa sœur puisse aller à l'école et réaliser son rêve de devenir séraphine. Maintenant, il était devenu l'ombre d'un fantôme. L'ombre de souvenirs dont lui seul se rappellerait.

Notre homme se dirigeait vers une auberge. C'est là où il recevait ses contrats. Il s'était assis au bar.
-Une pinte de bière Norne aubergiste.
L'aubergiste nettoyait une chope, il était de dos, mais il n'avait pas l'intention de se retourner.
-on ne vend que de la bière humaine ici monsieur.
-Ah et si c'est une faveur des ombres, j'en aurais une ?
L'aubergiste posa sa chope. Il se retourna vers l'homme encapuchonné. Il prit une chope, Lui versa de la bière et lui donna. D'habitude toutes les chopes étaient servies avec un dessous-de-verre en bois, mais à la place l'aubergiste y avait mis une lettre.
-20 pièces de bronze.

Notre homme pris la lettre et mis 1 pièce d'argent sur le comptoir du bar de l'auberge. Avec un grand sourire, l'homme dit « garder la monnaie ».

Cher sacrifié,

je sollicite vos talents afin que vous me rendiez un petit service. J'aimerais que vous vous rendiez à Shaémoor pour que vous me récupéreriez une lettre de mon héraut. Il se trouvera sûrement dans une auberge de la ville. Après avoir pris la lettre j'aimerais que vous me la rameniez au temple des six. Ne vous inquiétez pas c'est moi qui irais à votre rencontre. En récompense, vous aurez 10 pièces d'or.
En espérant vous voir au temple. Monsieur X